samedi 2 juin 2007

en perdition

les vents se lèvent,

la tempête est à la porte,

la voix des dieux s’élève

la gifle est trop forte

le sable te nique les paupières,

ta pupille se contracte et crève

le soleil, au beau fixe, brille, tout fier

te pompe le sang, te sèche la sève

ton cerveau crame,

s’enflamme et s’achève

et ton cœur rame..

les vents se lèvent,

tu fais comme si de rien n’était,

la voix des dieux s’élèvent,

tu sais très bien qu’on est en été

l’odeur du souffre est dans l’air

aux enfers sur cette terre

tu ne dis rien, tu préfères te taire,

la chaleur t’a déjà hébété..

tu ne crois pas aux mirages,

même quand tu vois un tout près de toi

moi je le ferais, à ton âge,

écoutes mon conseil, rien qu’une fois

les vents se lèvent,

le mur se déchire et tombe

la voix des dieux s’élève,

la pluie enfin succombe

pour chuter de travers,

dans les plaines du désert,

et creuser ma tombe.

les vents se lèvent,

je ne suis plus là,

la voix des dieux s’élève,

j’ai dépassé mon coma,

je vois un peu plus clair,

le doute me ronge

le soleil, au beau fixe, brille tout fier

enfin je m’allonge,

pauvre toi qui y périras..

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