en perdition
les vents se lèvent,
la tempête est à la porte,
la voix des dieux s’élève
la gifle est trop forte
le sable te nique les paupières,
ta pupille se contracte et crève
le soleil, au beau fixe, brille, tout fier
te pompe le sang, te sèche la sève
ton cerveau crame,
s’enflamme et s’achève
et ton cœur rame..
les vents se lèvent,
tu fais comme si de rien n’était,
la voix des dieux s’élèvent,
tu sais très bien qu’on est en été
l’odeur du souffre est dans l’air
aux enfers sur cette terre
tu ne dis rien, tu préfères te taire,
la chaleur t’a déjà hébété..
tu ne crois pas aux mirages,
même quand tu vois un tout près de toi
moi je le ferais, à ton âge,
écoutes mon conseil, rien qu’une fois
les vents se lèvent,
le mur se déchire et tombe
la voix des dieux s’élève,
la pluie enfin succombe
pour chuter de travers,
dans les plaines du désert,
et creuser ma tombe.
les vents se lèvent,
je ne suis plus là,
la voix des dieux s’élève,
j’ai dépassé mon coma,
je vois un peu plus clair,
le doute me ronge
le soleil, au beau fixe, brille tout fier
enfin je m’allonge,
pauvre toi qui y périras..
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