la nature qui refuse la vie

j’ai ramené depuis quelques temps, 4 mois pour être précis, une pousse de plante banale, pour mettre un peu de vie dans mon studio souterrain.. et depuis j’arrose régulièrement ma plante, mais celle-ci s’obstine à pousser.. pourtant quelques rayons de soleil lui parviennent et l’eau ne manque jamais ; mais celle-ci refuse de montrer un(e) grain(e) de vie..

ça me frustre.. elle a d’elle-même compris qu’en zarabie, ce n’est pas une vie qu’on mène.. et pourtant elle n’a même pas pris la peine d’essayer..

le pire c’est qu’elle à tout à sa disposition, de la nourriture, de quoi boire, une table de nuit, et même un rebord de fenêtre, mais non ! elle ne prend même pas le risque d’essayer de vivre.. une cause, pour elle, perdue d’avance..

tout n’est pas matière.. l’esprit à besoin de plus que cela pour se développer.. un environnement convenable..

on s’adapte.. mais on est pas vraiment soi.. on est une image de soi, une image adaptée qui se fond, et qui risque de s’oublier..

je vois de temps en temps des oiseaux qui sillonnent le ciel toujours poussiéreux de la zarabie.. ils peuvent voler, aller loin, vers des espaces plus verts, plus accueillants..

ils n’ont pas besoin de « exit re-entry visa » comme nous autres humains à la solde du monarque, fils de séoud..

un battement d’ailes et ils ne sont plus là.. d’ailleurs ils se font de plus en rares.. les quelques autochtones qui restent sont ceux qui ont perdu le sourire depuis belle lurette, qui ruminent leur foin tranquille, à l’ombre d’un palmier.. ces anciennes caravanes du désert sont désormais prématurément à la retraite..

il ne reste que cette fourmilière géante d’humains qui ne pensent qu’à leur pétrodollars, gagné à la sueur de leur magouilles et autres tournures qui sentent le poisson pourri, et qui à courts, moyens et long termes n’ont pas compris que la nature à longtemps refusé la vie dans des conditions pareilles et que sans elle, ils ne seront que poussière, pollution et détritus..